ECONOMIE

Pénurie de stock et retard de livraison, encore une fin d’année perturbée pour les commerces


A six semaines des fêtes de fin d’année, les problèmes de livraison constituent un problème gênant pour beaucoup de commerces. C’est ce qui ressort d’une enquête du SNI menée auprès de 256 détaillants. Plus de ¾ d’entre eux n’ont ainsi pas pu remplir leur stock normalement. C’est d’autant plus problématique que dans 7 cas sur 10, les délais de livraisons sont fixés à plus de 2 mois voire indéterminés. L’impact en termes de chiffres d’affaires est aujourd’hui déjà visible. On constate déjà une perte qui va pour 8 commerçants sur 10 jusqu’à 25% mais si la situation perdurait, pour un 1/3 d’entre eux, les pertes pourraient atteindre 50%.

On constate déjà une perte de 25%  du chiffre d’affaires pour 8 commerçants sur 10 mais si la situation perdurait (…)  pour un 1/3 d’entre eux, les pertes pourraient atteindre les 50% de chiffre d’affaires

Pour nombre de commerces, la période des fêtes de fin d’année est traditionnellement l’un des moments les plus importants de l’année. Après un an et demi de crise sanitaire, les commerçants et particulièrement les détaillants,  ont un besoin important de « se refaire ». Cependant, un nouvel élément vient les ralentir.
En effet, à six semaines des fêtes, beaucoup de commerces font face à des problèmes de livraisons de produits. 77% d’entre eux n’ont ainsi pas pu remplir leurs stocks comme à l’accoutumée. C’est un des éléments frappants d’une enquête du SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants,  menée auprès de 256 commerces de détail. « Pour 2/3 des commerçants, cela représente quelque 25% de leur assortiment et même plus de la moitié pour 1 détaillant sur 8 ».

Des retards à gogo

Et cela ne risque pas de s’arranger de sitôt. « Les livraisons sont en effet à flux plus que tendus et cela concerne tous les secteurs. Que ce soit le loisir, le jouet ou même le mobilier, les détaillants sont plus ou moins logés à la même enseigne », déplore le SNI. C’est d’autant plus problématique que du côté des fournisseurs, dans 72% des cas, les délais de livraisons sont fixés à plus de 2 mois ou sont tout simplement à date indéterminée. « Il est évident que pour les commerçants, il est dès lors difficile de se projeter ».

Pourtant, l’impact économique est d’ores et déjà visible pour les détaillants. « On constate déjà une perte qui va, pour 8 commerçants sur 10, jusqu’à 25% mais si la situation perdurait jusqu’à la veille des fêtes, pour un 1/3 d’entre eux, les pertes pourraient atteindre les 50% de chiffre d’affaires », s’inquiète le SNI. Un constat par ailleurs auquel est également confronté, dans une moindre mesure, le secteur de la vente en ligne, une autre conséquence de l’impact Covid-19.

Un contexte qui n’est pas propre à la Belgique. La pandémie perturbe toujours le commerce maritime et ma situation est assez compliquée au niveau du transit international. Des distributeurs et des marques craignent une éventuelle pénurie de jouets à l’approche de Noël. Chez nos voisins français, un gérant de magasin de jouets JouéClub confie: « Les commandes passées vont être honorées, mais certaines vont être décalées ». Un son de cloche entendu au sein de nombreux secteurs de la consommation.

A noter que le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), représente les indépendants, professions libérales et intellectuelles et les PME du pays. Le SNI est la voix de ces entrepreneurs et défend leurs intérêts sociaux, économiques et culturels face aux autorités, à l’opinion publique et aux médias. Indépendante, l’organisation n’est liée à aucun parti ou opinion politique ni à un secteur déterminé.