EXPOSITION

VulvaLaVita : chaque vulve est unique !


BRUXELLES. Vulvalavita est un projet participatif, mené par l’artiviste bruxelloise Victoria Debarre, visant à déconstruire les tabous et les lieux-communs sexistes autour de la vulve. Réalisés d’après des photos reçues, ces portraits anonymes se veulent être les témoins d’une diversité obscurcie par la norme aseptisée et contraignante dans la représentation presque unique qu’elle impose. L’artiste s’attaque à ces préjugés sur la partie la plus intime du corps féminin, en célébrant la diversité des vulves. Vulvalavita, une exposition, un autre regard à porter sur les femmes à découvrir ce jeudi 25 novembre.

VulvaLaVita est un projet développé il y a quatre ans par Victoria Debarre. À travers son travail, l’artiste souhaite déconstruire les tabous entourant les vulves en les illustrant et en célébrant leurs différences. Le manque de représentation diversifié peut provoquer des troubles qui ne sont pas reconnus par les systèmes éducatifs, dont l’augmentation du nombre de jeunes femmes ayant recours à la labiaplastie (NDLR : la chirurgie des lèvres vaginales), même si celle-ci peut provoquer une diminution de la sensation sexuelle et de fortes douleurs, sans compter les cicatrices, tout cela au nom d’une vulve souhaitée parfaite et symétrique.

Trop de femmes se retrouvent à pratiquer de douloureuses chirurgies esthétiques pour être dans une représentation fantasmagorique qui pèse comme une injonction. L’artiste ne porte aucunement le souhait de choquer, mais celui d’exposer la vulve sous toutes ses coutures pour inviter à la réflexion.

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« Montrer est un moyen de rassurer sur une diversité rarement mise en lumière dans les cours de science, les médias ou le porno, contrairement au pénis », précise l’artiste. « Il est donc important de rappeler à tous que chaque vulve est unique, tout comme chaque personne ayant une vulve. Les petites et grandes lèvres peuvent être longues, asymétriques, ridées, lisses, de différentes couleurs, chacune d’entre elles étant différente et belle. L’idée qu’un type de vulve est plus beau que les autres est une invention du patriarcat et doit être réfutée ».