TRANSPORT FERROVIAIRE

SNCB/Infrabel : le front commun syndical dépose un préavis de grève de 24 heures pour le 18 octobre

Les syndicats dénoncent un manque d'effectif à la SNCB et redoutent une dégradation du service par manque de moyens humains et financiers. Crédit: Lieven Van Assche

Dénonçant un manque de moyens humains pour assurer une offre normale de services ferroviaires, les lenteurs dans la signature des contrats de service et de performance ainsi que dans la conclusion d’un nouvel accord social, la CGSP-Cheminots, la SLFP-Cheminots et la CSC-ACV-Transcom ont déposé un préavis de grève de 24 heures pour le 18 octobre. Sans réponse des autorités politiques, le front commun syndical un programme d’actions qui ira crescendo. Ils redoutent une dégradation des services et des conditions de travail des cheminots. Les cheminots participeront aussi aux actions interprofessionnelles liées à des revendications en faveur du pouvoir d’achat et de maintien de l’indexation automatique des salaires.

Cela fait longtemps qu’on n’a plus vu un front commun syndical dans les chemins de fer belges. Mais pour le président de la CGSP-Cheminots, Pierre Lejeune, « à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. L’avenir du rail belge est en jeu ». Pour confirmer cette alliance, c’est ensemble que les trois présidents des trois syndicats reconnus du groupe SNCB (le transporteur SNCB et le gestionnaire d’infrastructure, Infrabel) ont présenté mardi 20 septembre leurs revendications à la presse. Koen De Mey, président de la CSC-Transcom, a notamment planté le décor rappelant le contexte socioéconomique marqué par la crise du climat et celle de l’énergie et les enjeux des demandes syndicales.

On est inquiets, car la libéralisation du transport national de voyageurs va démarrer le 1er janvier 2023 et on n’est nulle part avec la SNCB.

Inquiétude de voir la SNCB rater le train d’un service public de qualité

Les trois syndicats rappellent que le groupe SNCB est sans contrat de gestion réel depuis 2012 et qu’il y a aujourd’hui un contrat de service public pour le transporteur ferroviaire, SNCB (la SNCB) et un contrat de performance pour Infrabel sur la table, mais visiblement, rien ne bouge. « On s’est réjoui quand le Gouvernement fédéral a été mis en place, surtout quand il a désigné la SNCB comme l’opérateur ferroviaire unique de transport pour les 10 prochaines années. Mais aujourd’hui, on est inquiets, car la libéralisation du transport national de voyageurs va démarrer le 1er janvier 2023 et on n’est nulle part avec la SNCB. Dans le même temps, il y a la vision 2040 du ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo) avec de grandes ambitions, mais sans les moyens qui vont avec », martèle Pierre Lejeune. Il redoute qu’à cause des retards dans la signature des différents contrats, le contrat de 10 ans pour la SNCB ne saute sur décision de l’Europe.

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