UNION EUROPEENNE

Mauvais choix, dérapages, incompétence : qu’est-il reproché à Ursula von der Leyen ?

La Présidente de l’exécutif européen est sous le feu des critiques. Alors que Matteo Salvini, le leader de la Ligue du Nord, exige des excuses ou la démission d’Ursula von der Leyen, qui a évoqué ce vendredi 23 septembre « les instruments européens » à la disposition pour sanctionner d’éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l’UE en cas de victoire des ultra-conservateurs aux législatives italiennes, les polémiques s’additionnent à  l’encontre de la chrétienne-démocrate allemande (CDU). Qu’est-il reproché à Ursula von der Leyen ? Plusieurs ratés politiques et déclarations controversées qui poursuivent, depuis Berlin, celle qui a été élue de justesse en 2019 à la tête de la Commission européenne. Mauvaise gestion budgétaire, consultants grassement payés, voyages en jet privés peu écologiques, Pfizer SMS-gate, un soutien à Varsovie contesté, une crise énergétique chaotique, retour sur ces affaires qu’elle n’aime pas voir resurgir et qui alimentent une impopularité grandissante.

C’est un parcours à l’Europe qui est loin d’être un long fleuve tranquille En 2019, la ministre allemande de la Défense est devenue la première femme à la tête de l’exécutif européen avec une courte majorité (383 voix sur 747, soit 51,3 %). Elle démissionne alors du gouvernement allemand, et rejoint la commission le 1er décembre de la même année, malgré une certaine impopularité.

En Allemagne, sa popularité est sous la barre des 30 %. Selon une étude d'opinion réalisée pour le quotidien Bild, les Allemands la perçoivent comme la deuxième personne la moins compétente au Gouvernement. Après le Conseil européen de juillet 2019, seuls 33 % des Allemands sondés par l’institut Infratest Dimap estiment qu’elle ferait une bonne présidente de la Commission européenne.

Une mauvaise gestion budgétaire

Bénéficiant d’une popularité relativement élevée en Allemagne, à partir de 2005, Usula Von der Leyen, voit les bonnes opinions en sa faveur diminuer lors de son passage au ministère de la Défense dès le mois de décembre 2013. Alors que l’armée lui reproche ses méthodes de travail, elle est régulièrement accusée de mauvaise gestion du budget de son ministère. Arrivée pour mettre de l’ordre dans les contrats d’armement et remédier à l’obsolescence du matériel militaire, il lui est reproché de n’accomplir cette mission que partiellement. Des avions de chasse et de transport militaire resteront cloués au sol et de nombreux hélicoptères ne seront jamais été remis en état de voler.

Au cœur des soupçons …

En début de mandat, Ursula Von der Leyen s’était pourtant s'engagé à mieux gérer le budget pour le matériel militaire après avoir publié un rapport préparé, à sa demande, par des consultants, conseillers et autres sous-traitants privés dont KPMG, sur les échecs répétés du contrôle des fournisseurs, des coûts et des délais de livraison.

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