A New York, la crise migratoire fait régulièrement les gros titres, reflétant l’ampleur d’une équation complexe que l’administration peine à résoudre. Avec l’arrivée de 170 000 migrants en un an, venus principalement de la frontière sud, la Big Apple multiplie les mesures. Mais ce chiffre ne cesse d’augmenter et, avec lui, l’urgence d’une réponse plus structurelle. En septembre, le maire Eric Adams évoquait déjà un « problème capable de détruire la ville ». Cinq mois plus tard, 40 000 réfugiés supplémentaires ont rejoint New York, gonflant encore le coût de leur prise en charge. Sous pression, la mairie entreprend des changements inédits.

Désormais, les migrants célibataires sans enfants tombent sous le coup d’une limitation de 30 jours maximum en centre d’accueil. Il s’agit du changement le plus important apporté à l’exigence du droit au logement à New York. Un décret vieux de quarante ans, obligeant l’Etat à fournir un abri à quiconque en manifeste le besoin. Une telle décision devrait, selon les responsables politiques, donner à la ville plus de flexibilité dans sa gestion des centres d’accueil. Selon le New York Times, les migrants adultes sans enfants représentent 22% (soit 14 000) des 65 000 personnes hébergées dans les refuges. Cet accès limité permettrait à la fois de désengorger les centres et d’encourager les demandeurs d’asile à trouver une alternative (comprenez, un emploi).