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Covid-19 : le secteur Horeca souhaite une aide de près de 850 millions d’euros

BELGA

Même s’il ne s’est pas vu imposer une fermeture des portes à 20h au lieu de 23h actuellement, le secteur Horeca du pays continue, à l’instar d’autres professions, à subir l’impact des mesures visant à lutter contre le Covid-19. Il souhaite des mesures d’aide dont le coût est évalué à un total d’environ 850 millions d’euros. Elles comprennent notamment une prise en charge des primes de fin d’année et des congés payés, une baisse de la TVA de 21% à 6% jusqu’en mars 2022, une réduction des cotisations ONSS et le chômage Corona jusqu’en juin 2022. Des aides régionales pourraient venir couvrir les pertes en termes de chiffre d’affaires du secteur.

Le secteur Horeca a poussé un ouf de soulagement après la réunion du comité de concertation de vendredi. Il redoutait qu’on lui impose un durcissement notamment une fermeture des portes des restaurants à 20h au lieu de 23h actuellement. Mais finalement il a été épargné. Mais le secteur est à l’agonie et souhaite un soutien de la part des autorités politiques. Selon nos informations, ses représentants ont rencontré vendredi le ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, David Clarinval (MR). Les échanges ont porté sur une série de mesures dont pourrait bénéficier le secteur Horeca. Au total, elles représenteraient un coût d’environ 800-850 millions d’euros. « Le secteur peine à se relever et la situation ne s’améliore pas. Avec des mesures comme l’imposition du télétravail 4 jours par semaine et toutes les restrictions liées au Covid Safe Ticket (CST), les clients ont déserté les restaurants surtout à Bruxelles », nous a confié un responsable du secteur.

Avec des mesures comme l’imposition du télétravail 4 jours par semaine et toutes les restrictions liées au Covid Safe Ticket (CST), les clients ont déserté les restaurants surtout à Bruxelles.

La première mesure sur la table est un retour de la baisse de la TVA de 21% à 6% (sollicitée auprès du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem/CD&V) à appliquer jusqu’en mars 2022, une baisse ou un remboursement des cotisations ONSS (à voir avec le ministre Frank Vandenbroucke/Voruit) et le chômage Corona (jusqu’en juin 2022, le ministre compétent ici Pierre-Yves Dermagne/PS en charge de l’Emploi). Il est aussi question de demander à l’Etat de prendre en charge les primes de fin d’année et les congés payés. Rien que pour les primes de fin d’année, la facture s’élèverait à environ 170 millions d’euros. Or, le fonds social et de garantie du secteur n’est plus tellement fourni et le solliciter, comme c’est le cas normalement, pour payer les primes de fin d’année le mettrait en situation de faillite virtuelle. Il nous revient d’ailleurs que le ministre Clarinval appuierait les demandes du secteur Horeca.

Aides régionales en plus ?

Sur le plan régional, les autorités locales pourraient décider de voler au secours, complémentairement au Fédéral, des différentes fédérations Horeca. Selon certaines sources, la Région de Bruxelles-Capitale pourrait sortir son chéquier et octroyer un soutien financier mensuel de quelques millions d’euros pendant une durée limitée pour combler la perte de chiffre d’affaires des membres de la fédération Horeca Bruxelles.

Comme ce fut le cas lors de la première vague de contamination, on risque d’assister à une disparité régionale où les restaurateurs du nord du pays pourraient prétendre à des aides régionales plus importantes que les membres des Fédérations Horeca de Wallonie et de Bruxelles. Les discussions sont en cours ou vont s’enclencher, on verra à la fin les gestes que consentiront les différents gouvernements au profit des fédérations Horeca.