PREVENTION

VIH : avec 1,5 million de nouvelles infections en 2021, l’OMS appelle au dépistage et recommande l’usage du cabotégravir

Alors que se tient depuis vendredi et jusqu'à demain la 24ème Conférence internationale sur le Sida (AIDS 2022) à Montréal, l'OMS publiait le 28 juillet de nouvelles lignes directrices pour l’utilisation du cabotégravir injectable à longue durée d'action (CAB-LA) comme prophylaxie préexposition (PrEP) pour le VIH.  La prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition, la propagation ou l'aggravation d'une maladie, par opposition à la thérapie curative, qui vise à la guérir. Dans le même temps, l’OMS appelle les pays à envisager cette option de prévention sûre et très efficace pour les personnes exposées à un risque important d’infection par le VIH.

Le VIH/sida demeure l’un des défis de santé publique les plus importants au monde, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Grâce aux progrès récents réalisés en matière d’accès à la thérapie antirétrovirale, les personnes séropositives pour le VIH vivent désormais plus longtemps et en meilleure santé. En outre, il a été confirmé que la thérapie antirétrovirale permet de prévenir la transmission ultérieure du VIH.

Fin 2021, 28,7 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral dans le monde.

On estime que 28,7 millions de personnes recevaient un traitement contre l’infection à VIH en 2021. À l’échelle mondiale, 75 % des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH en 2021 bénéficiaient d'une thérapie antirétrovirale. Des progrès ont également été accomplis dans la prévention et l’élimination de la transmission mère-enfant et dans la survie des mères.
En 2021, 81 % des femmes enceintes vivant avec le VIH, soit 1,1 million de femmes, ont reçu des antirétroviraux. En outre, en 2019, on estimait que sur les 9,9 millions de personnes atteintes de tuberculose dans le monde, 8 % étaient également séropositives pour le VIH. La même année, le nombre de décès par tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH atteignait environ 214 000 – dont 80 % enregistrés dans la Région africaine de l’OMS.

Nouvelles alternatives

Désormais, l’OMS entend apporter son soutien aux pays pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et programmes visant à améliorer et à renforcer les services de prévention du VIH, de traitement, de soins et de soutien pour tous ceux qui en ont besoin. Dans son rapport publié ce 28 juillet, l’OMS conseille aux pays de fournir du cabotégravir injectable à longue durée d’action dans le cadre d’une approche globale de la prévention du VIH.

Pour rappel, l’infection du VIH  se traduit par une détérioration progressive du système immunitaire, qui empêche l’organisme de se défendre contre les infections et les maladies. La thérapie antirétrovirale empêche le VIH de se multiplier dans l’organisme.

Les efforts de prévention du VIH au point mort avec 1,5 million de nouvelles infections  en 2021

Si le virus cesse de se reproduire, les cellules immunitaires peuvent vivre plus longtemps et protéger l’organisme contre les infections. Un traitement antirétroviral efficace entraîne une réduction de la charge virale – la quantité de virus présente dans l’organisme – ce qui diminue fortement le risque de transmission à un partenaire sexuel. Si, dans un couple, le partenaire séropositif est traité avec des antirétroviraux, le risque de transmission sexuelle au partenaire séronégatif est beaucoup plus faible, la diminution pouvant aller jusqu’à 96 %. L’amélioration de la couverture du traitement contre le VIH contribue aux efforts de prévention de l’infection.

Objectif: mettre fin à l'épidémie d'ici 2030

Depuis 2016, l’OMS recommande de fournir, indépendamment de la numération des lymphocytes T CD4, un traitement antirétroviral à vie à tous les enfants, adolescents et adultes vivant avec le VIH, et notamment à toutes les femmes enceintes ou allaitantes, en commençant le plus tôt possible après le diagnostic de l’infection. Depuis la publication des lignes directrices de 2016, l’OMS a procédé à des mises à jour dans plusieurs domaines – antirétroviraux de première et de seconde intention, diagnostic chez le nourrisson, prophylaxie postexposition, infection à VIH à un stade avancé, prise en charge des infections à cryptocoque et prestation des services liés au VIH.

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