Une étude menée par Nature & Progrès et PAN Europe a permis de constater une contamination inquiétante des fruits et légumes belges ou importés par des PFAS. Par ailleurs, la Belgique fait partie des 6 principaux pays européens producteurs d’aliments contaminés par les PFAS au sein de l’Union européenne. Les autres pays sont les Pays-Bas, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal et la Grèce. Nature & Progrès indique que les agriculteurs européens ne savent généralement pas qu’ils pulvérisent des polluants éternels sur leur culture, car l’indication ne figure pas les étiquettes et l’industrie n’en ferait pas la publicité. L’association affirme que le nombre de fruits et de légumes contenant des résidus d’au moins un PFAS à triplé en 10 ans dans l’Union européenne. L’association s’inquiète des effets cocktails qui proviennent de la combinaison de de ces substances qui sont nuisibles pour la santé. Elle exige donc urgemment l’interdiction des pesticides PFAS pour protéger les consommateurs et l’environnement.

Après la contamination des eaux wallonnes par les PFAS dans le Hainaut, un scandale qui défrayé la chronique fin de l’année dernière, voici un nouvel élément qui n’est pas très rassurant pour les citoyens belges et européens. En effet, une étude menée par Nature & Progrès et PAN Europe, l’exposition des consommateurs  aux substances per- et polyfluoroalkyles, plus connues sous l’appellation PFAS et considérées comme des polluants éternels (en raison de leur persistance) est en augmentation. « Notre étude révèle une exposition délibérée, chronique et généralisée des consommateurs européens à des cocktails de pesticides PFAS dans les fruits et légumes. Ces pesticides font l’objet d’une approbation par nos régulateurs pour être commercialisés et délibérément lâchés dans l’environnement », dit Virginie Pissoort, responsable de plaidoyer pour Nature & Progrès. « En outre, on observe que les ventes de ces produits en Belgique sont en augmentation sur les dix dernières années et aucun engagement politique ferme et contraignant n'a été pris à ce jour pour stopper ces PFAS », poursuit-elle.

Les pesticides PFAS conduisent à une exposition intentionnelle des consommateurs à ces polluants éternels et ne sont absolument pas indispensables à notre agriculture.