Ce mardi après-midi, 19 novembre 2024, les dirigeants de la SNCB et d’Infrabel ont livré des chiffres actualisés sur le coût réel de la construction de la gare de Mons lors de leur audition en Commission de la Chambre (Mobilité, Entreprises publiques). Les députés ont donc découvert que la facture est largement plus élevée que les chiffres qui ont circulé jusqu’à présent. Le coût final s’élève à au moins 480 millions d’euros dont 64% à charge de l’entreprise ferroviaire et 23% pour le gestionnaire d’infrastructure. Quant au coût d’entretien, il devrait s’élever à environ 950.000 euros par an. Le reste est partagé entre la Région wallonne (ex-SRWT) et la Ville de Mons. La SNCB reconnaît que la gare de Mons n’est pas un exemple à suivre en termes de gestion de projet et soutient avoir désormais mis en place un système de gestion des projets qui empêche de répéter les mêmes dérapages. La Cour des comptes a confirmé ses conclusions concernant les manquements aux marchés publics. En effet, il s’avère que l’architecte du chantier, Santiago Calatrava, a participé à l’étude de faisabilité en tant qu’expert, avant de soumissionner et d’obtenir le marché, ce qui est contraire à la législation. D’où la sidération du député Vincent Scourneau (MR) qui a interpelé la Cour des comptes sur son obligation de dénoncer au parquet les manquements à la loi comme elle est obligée de le faire.
On ne peut pas se satisfaire d’une telle légèreté d’explications de la part de la SNCB et de la Cour des comptes, alors qu’il y a encore des tas de questions qui sont restées sans réponses.
Nouvelles révélations dans le dossier de la construction de la gare de Mons. Auditionnés ce mardi après-midi, 19 novembre 2024, par les députés de la Commission de la Mobilité, des Entreprises publiques et des institutions fédérales, des dirigeants de la SNCB et d’Infrabel ont livré des données actualisées sur le dossier. Et le moins qu’on puisse écrire est que celles-ci ont suscité une incompréhension de la part des députés qui ont dénoncé la légèreté avec laquelle le chantier a été géré et le gaspillage de l’argent public. « On ne peut pas se satisfaire d’une telle légèreté d’explications de la part de la SNCB et de la Cour des comptes, alors qu’il y a encore des tas de questions qui sont restées sans réponses », a martelé le député Vincent Scourneau (MR).

Interrogé en commission des Affaires générales et des Relations internationales du Parlement wallo, le ministre-Président wallon, Adrien Dolimont (MR) a rappelé que l’arrêté ministériel pris en urgence le 27 mai 2024 pour interdire le transit d’armes vers l’Israël via l’aéroport de Liège demeure toujours en vigueur. Il a souligné que le contrôle des chargements est de la compétence exclusive des douanes et que celles-ci sont informées de l’existence de l’arrêt ministériel. En clair, les douaniers sont censés ne rien laisser passer. Pour rappel, la compagnie aérienne, Challenge Airlines, a introduit deux recours au conseil d’Etat visant notamment le décret wallon pour contester l’interdiction. Plusieurs ONG dont Amnesty International et Vredesactie ont révélé en mai 2024 que des armes exportées vers l’Etat hébreux depuis les USA ont transité par Liège Airport affirmant disposer de « preuves irréfutables » à cet effet. D’après elles, il s’agit notamment de composants de munitions pour des armes légères, des détonateurs ainsi que des pièces pour des avions de chasse (F-35, F1-16).

Selon nos informations, les dirigeants du groupe FN Browning (FN Herstal, Browning, Winchester, etc.) entrent en négociations exclusives pour racheter le fabricant français de cartouches, Sofisport, leader mondial du secteur. Il s’agit d’une opération d’envergure pour le groupe wallon dans la mesure où il va racheter une entreprise qui pèse environ 350 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé et emploie un millier de travailleurs. L’ensemble FN Browning-Sofisport pèsera environ 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Les négociations devront encore durer plusieurs semaines, voire quelques mois, mais à l’arrivée, l’opération permettra à FN Browning d’augmenter son assise sur la scène internationale et de créer un grand acteur européen d’armement, plus résilient et plus compétitif. D’après des observateurs, il s’agit du mariage de deux groupes à la situation financière saine et qui affichent de belles complémentarités sur le plan industriel. Sofisport fabrique des cartouches pour les armes de chasse et le tir sportif tandis que FN Browning produit notamment des armes et des munitions pour les militaires.

Parallèlement à la journée d’actions observée par les fonctionnaires wallons ce jeudi 14 novembre à l’appel de la CGSP, une réunion de concertation s’est déroulée dans l’après-midi entre les syndicats et la ministre de tutelle, Jacqueline Galant (MR). Alors que la ministre wallonne parle d’une rencontre qui s’est déroulée dans un « climat apaisé et constructif », les représentants des travailleurs parlent plutôt d’un dialogue de sourds durant la réunion. Stéphane Jaumonet, secrétaire fédéral de la CGSP accuse la ministre Galant de vouloir imposer une réforme, guidée par « un acte symbolique et idéologique. On a l’impression que la nouvelle majorité veut casser du fonctionnaire. D’ailleurs, la ministre Galant, qui était en mission commandée, a rejeté toutes nos propositions ». Les syndicats laissent encore 15 jours à Jacqueline Galant pour leur transmettre de nouvelles propositions, à défaut, ils menacent de durcir les actions. Que proposent les organisations syndicales ? Explications. A l’appel de la CGSP, les fonctionnaires wallons ont mené, ce jeudi 14 novembre 2024, une journée d'actions à Namur au cours de laquelle ils ont réservé à la ministre de tutelle, Jacqueline Galant (MR), un accueil bruyant l’après-midi avant la rencontre avec les responsables syndicaux. Les manifestants étaient environ 200, place Joséphine Charlotte à Namur, mais « ils ne sont pas restés longtemps », nous a-t-on précisé.
Nous avons donné 15 jours à la ministre Galant pour qu’elle revienne vers nous avec de nouvelles propositions. A défaut, nous irons vers un durcissement des actions.

Dans un long post publié sur sa page Facebook, le conseiller communal, Benoît Bouchat (Les Engagés) annonce sa démission de l’assemblée locale liégeoise et son départ du parti. Il charge le député wallon, Olivier de Wasseige, qu’il accuse d’être guidé par la volonté « de prendre le pouvoir et l’exercer de façon despotique ». Il dit avoir alerté la présidence du parti, mais celle-ci aurait ignoré ses alertes. Contacté par nos soins, Olivier de Wasseige prend acte des « critiques acerbes » du désormais ex-chef de groupe des Engagés au conseil communal de Liège et y voit sa « déception de ne pas être retenu comme échevin » et qui le « baigne visiblement d’aigreur ». Il rappelle que le choix des échevins a été fait « démocratiquement en section, à l’unanimité, et pas sous les ordres de quelconque pseudo dictateur ». Il invite Benoît Bouchat à « s'interroger sur lui-même plutôt que de s’en prendre aux autres ». Le député wallon réaffirme sa volonté « d’agir positivement dans une dynamique de groupe avec Les Engagés liégeois ». Benoît Bouchat sera remplacé par Sarah Pierre au conseil communal. Coup de tonnerre chez Les Engagés à Liège 24 heures après la signature d’un accord de majorité avec le PS et le MR pour diriger la Cité ardente durant les 6 prochaines années. Le chef de groupe sortant des Centristes s’en fendu d’un long poste ce mardi 12 novembre 2024 sur sa page Facebook pour annoncer sa démission en tant que conseiller communal et sa décision de quitter de facto le parti.

Après la validation de l’accord de majorité communale par les sections locales des trois partis (PS, MR, Engagés), le nouveau collège échevinal de Liège a été présenté ce lundi 11 novembre 2024. Composé de 10 membres, il sera présidé par le bourgmestre sortant, Willy Demeyer (PS) avec comme premier échevin, Gilles Foret (MR) qui aura les compétences de l’Aménagement du territoire, l’Urbanisme, les Espaces verts et la propreté. La cheffe de file des Engagés est Carine Clotuche avec d’importantes attributions (Finances, Environnement, Biodiversité, Patrimoine, Egalité hommes-femmes). Les trois partenaires entendent « poursuivre le développement de la métropole liégeoise » et travaillent à l’élaboration de « mesures fortes afin de réduire les dépenses et augmenter les recettes ». Ils annoncent la présentation d’un nouveau plan de gestion dans les 9 premiers mois de l’année 2025.

Les discussions entamées entre les trois partenaires après les élections communales du 13 octobre 2024 ont abouti à la signature d’un accord entre PS-MR-Les Engagés pour les 6 prochaines années à Liège. Le bourgmestre Willy Demeyer (16 sièges sur un total de 49) est reconduit...

Après avoir perdu sa majorité absolue, le bourgmestre sortant de Mons, Nicolas Martin (PS) signe un accord de majorité avec Ecolo et le PTB. Il permet au parti d’extrême gauche de monter, pour la première fois, dans une majorité communale en Wallonie. Ce faisant, il a déclenché l’ire de la liste Mons en Mieux (dont le leader est le président du MR, Georges-Louis Bouchez) et Des Engagés. Georges-Louis Bouchez lui reproche d’avoir mis en place une « coalition de la honte entre des perdants qui s’associent à des communistes », alors que le président des Engagés, Maxime Prévot, l’accuse d’avoir voulu monnayer la participation des centristes au collège en échange d’un soutien financier pour les projets montois. En intégrant le PTB dans une majorité, le PS prend le risque de brouiller son message qui, jusqu’à présent, faisant passer le parti d’extrême gauche comme infréquentable. Par ailleurs, cette expérience au niveau local risque d’avoir des effets inattendus susceptibles de mettre en difficulté d’autres majorités en cours de formation dans d’autres communes wallonnes ou bruxelloises impliquant le PS. Coup de tonnerre dans le paysage politique wallonne. Pour la première fois de son histoire, le PTB fait son entrée dans une majorité communale dans le sud du pays. L’expérience est tentée à Mons où le bourgmestre sortant, Nicolas Martin (PS), a scellé un accord avec le parti d’extrême gauche et Ecolo. Aussitôt, les réactions ont fusé de façon tous azimuts. Il faut dire que la campagne électorale communale a été musclée, principalement à Mons où le président du MR, Georges-Louis Bouchez, tête de liste du mouvement Mons en Mieux, et Nicolas Martin ne se sont pas épargnés. On imagine mal les deux dirigeants cohabiter au sein d’une majorité. A Mons, la nouvelle majorité communale détiendra 28 sièges dont 4 pour le PTB et 2 pour Ecolo.

L’actualisation de la capacité d’endettement de la Wallonie par Moody’s indique une stabilisation favorable de la situation de la Région. L’agence de notation confirme le niveau A3 avec une perspective négative qui avait été octroyé à l’autorité publique régionale à la mi-octobre. D’après le cabinet du ministre-Président wallon, Adrien Dolimont (MR), il s’agit d’une notation qui confortent les orientations budgétaires et les économies arrêtées lors de la confection du budget 2025. Par ailleurs, la perspective négative n’est pas propre à la Wallonie, elle découle de celle qui frappe le fédérale suite à la dégradation de la perspective de l’Etat fédéral en octobre. En attendant, la dette wallonne qui était de 23,1 milliards d’euros à fin 2022 devrait passer à 28,3 milliards à fin 2024 et culminer à près de 39 milliards en 2029. Cette situation a un coût en termes de charges d’intérêt. A fin 2024, la Wallonie aura dépensé plus d’un demi-milliard d’euros en charges d’intérêt liées à sa dette…